En lice pour la finale régionale des Prix de l’économie Néo-Aquitains, l’ETI familiale du BTP parvient à s’imposer et à se consolider grâce à une croissance externe proactive. Son président, Arnaud Castillon, fait le bilan des années passées et des projets à venir.
LE GROUPE CASTILLON
Originellement une petite entreprise agricole du Pays basque, le groupe Castillon né en 1964 sous l’impulsion de Pierre Castillon. Trente ans après, ses enfants Arnaud et Marie-Noëlle rejoignent l’entreprise familiale pour lui insuffler une nouvelle dynamique, avec une orientation marquée vers le BTP et la croissance externe. « Après la reprise des activités de notre père, nous avons souhaité nous développer. Dans le Pays basque intérieur, il était tout d’abord difficile d’être retenu sur les marchés publics. Puis nous avons enclenché le processus de rachats, et nous y avons vite pris goût »
Aujourd’hui, le groupe Castillon rassemble une dizaine d’entreprises pour 600 collaborateurs, 120 millions d’euros de chiffre d’affaires et trois métiers principaux : les travaux publics, le gros œuvre vers les marchés privés, et la revalorisation des matériaux de déconstruction. « Au début de l’aventure, nous étions assez réservés, car nous n’avons pas pour habitude de nous mettre en avant. Mais je me suis rapidement aperçu que cela a créé une certaine dynamique à l’intérieur du groupe. Nous sommes à la fois reconnaissants et fiers. Nous attendons donc avec impatience le 10 mars ! ».
OPTIMISTES CONVAINCUS
Impacté par l’arrêt subit des marchés en 2020 et la hausse exponentielle du coût des matières premières en 2021 et jusqu’à aujourd’hui, le groupe Castillon parvient tout de même à maintenir son activité. « Pour la partie construction, nous sommes sur un marché très dynamique, qui perdure. Et concernant notre métier de revalorisation, nous sommes également sur un marché très porteur », détaille le dirigeant.
Le groupe a d’ailleurs investi récemment dans de grands concasseurs mobiles, destinés à se rendre sur les plateformes de déconstructions pour collecter et revaloriser les matériaux sur un large territoire. Malgré les quelques difficultés rencontrées ces dernières années, Arnaud Castillon ne se laisse par ailleurs pas démonter. « Par définition, l’entrepreneur est toujours optimiste. Nous prenons toujours le côté positif. En dépit de la crise sanitaire, nous poursuivons notre croissance externe et notre maillage territorial se densifie ».
Accompagnée par la Banque Populaire Aquitaine Centre Altantique, l’entreprise a fait connaissance avec la banque au fil de ses rachats. Une relation de confiance s’est alors instaurée entre les deux acteurs. « Au Pays basque, nous sommes suivis par un véritable ‘‘duo de choc’’, très efficace et très dynamique. Nous aimerions travailler davantage avec la BPACA, c’est pourquoi nous sommes en train d’initier quelques projets dans ce sens ». Concernant l’avenir, le groupe Castillon espère renforcer sa présence sur la façade atlantique afin d’anticiper la migration massive qui a lieu le long des côtés, tout en continuant à développer son activité de revalorisation des matériaux afin de se conformer aux exigences et aux objectifs environnementaux et légaux.