L’entreprise girondine Activ’Inside est spécialisée dans la fabrication d’actifs végétaux pour compléments alimentaires. Ses ingrédients, étudiés avec une grande rigueur scientifique, affichent des propriétés neuroprotectives et nutricosmétiques. Lauréat 2021 du Prix de l’Économie Néo Aquitains, la société rayonne à l’étranger et poursuit ses recherches dans sa quête de la prévention du déclin cognitif.
ACTIV’INSIDE
Avant de prendre un médicament, avant même la maladie, Activ’Inside met la nature au service de votre santé. Depuis 2010, l’entreprise basée à Pessac et Cestas développe des principes actifs naturels (végans) utilisés par des fabricants de compléments alimentaires. Ils permettent la prévention de certains troubles cognitifs ou liés au stress. Cela est rendu possible grâce à l’extraction de molécules provenant de deux matières premières : le raisin (bien-être) et le safran (stress, cerveau). « Elles sont très riches en bienfaits », assure Benoît Lemaire, président de l’entreprise.
Des vertus qui séduisent par-delà les frontières, notamment en Amérique, en Australie et en Asie. Et pourtant, cela n’a pas toujours été simple pour le cofondateur de la société et ses deux associés, Stéphane Rey et David Gaudout, tous trois issus du monde de l’extraction végétale. Le procédé, trop couteux (comptez six ans et cinq millions d’euros pour la mise au point d’un actif), freinait les investisseurs. « Nous ne nous sommes pas versé de salaire pendant trois ans », se remémore Benoît Lemaire. Plus que le gain, c’était un idéal qui nourrissait le projet : celui de « trouver une solution pour empêcher le déclin cognitif, y compris celui causé par la maladie d’Alzheimer. » Des enjeux que la Banque Populaire, qui accompagne Activ’Inside dans son développement, a rapidement identifié. « Le développement de l’entreprise a exigé des compétences que nos équipes d’experts ont su mobiliser, notamment à l’international, autant sur la sécurisation du business que l’implantation avec Pramex qui accompagne nos clients sur la création de filiales à l’international. Cet accompagnement a permis à l’entreprise de rester concentrée sur son business », détaille Marie-Julie Sirat, conseillère Banque Populaire Aquitaine Centre Atlantique de la société.
Rigueur scientifique unique
Dix ans plus tard, Activ’Inside affiche un taux de croissance de 45 % en 2022 et réalise 80 % de son chiffre d’affaires à l’international. L’entreprise revendique quatre actifs brevetés : le Mémophenol qui améliore la mémoire, le Skinax qui agit sur le collagène, Safr’inside pour le stress et l’inconfort prémenstruel, ainsi que le Belight pour rafraîchir la peau. L’entreprise est composée de 60 salariés, dont au moins 70 % de docteurs et d’ingénieurs ; la société met en effet la science au service de votre santé. Chacun des actifs a fait l’objet d’études cliniques avec la même rigueur qu’en pharmacologie, alors qu’aucune réglementation ne l’impose. Des analyses ont été menées à l’aveugle, sur des cohortes de 200 personnes. « Nous sommes proches de la science fondamentale. Personne ne le fait en nutrition », affirme Benoît Lemaire, « Un travail de pèlerin ».
Depuis l’extraction des premières molécules, l’entreprise a fait du chemin. Elle est toujours soutenue par la Banque Populaire, qui a su saisir très tôt son potentiel innovant. « Nous sommes fiers de l’accompagner depuis 7 ans, d’abord dans sa phase d’investissement en recherche et développement et jusqu’à aujourd’hui dans le développement d’un outil industriel encore plus performant », assure Marie-Julie Sirat. Car pour continuer de grandir, Activ’Inside a dû maîtriser les règles scientifiques et législatives propres à chaque continent, chaque pays. En 2022, elle a développé une base de données et un logiciel unique au monde, capable de formuler un nouveau complément alimentaire en quelques minutes : le Fast Track Formulation. Auparavant, il fallait des mois, des années pour qu’une simple idée corresponde aux réglementations et arrive sur le marché. L’entreprise, dont les quatre actifs sont brevetés, n’en invente plus. Mais cet outil en facilite la création par d’autres, augmentant l’efficacité de la recherche. « Nous sommes devenus les spécialistes du raisin et du safran. Demain, nous voudrions être ceux de la formulation moléculaire », conclut Benoît Lemaire.